mercredi 19 février 2014

Parlons auteur : Eric Strasbourg

Aujourd'hui nous continuons notre promenade au Québec pour découvrir un nouvel auteur. Eric Strasbourg est romancier de fictions pouvant s'inspirer de faits historiques ou entièrement de son imagination. 
Je ne vous en dis pas plus ! Je vous laisse en tête à tête...

• Depuis quand écrivez-vous ?
J'écris activement (c'est à dire au quotidien) depuis  plus de cinq ans. Mais j'ai commencé à m'intéresser à l'écriture il y a déjà vingt ans.

• Écrivez-vous que des romans ?
J’écris exclusivement des romans. Mais durant mon adolescence, j’ai composé et écrit mes propres chansons.


• Qu'est ce qui vous a donné le goût d'écrire ? 
Quand j’avais seize ans, ma grand-mère m’a confié des documents généalogiques. Elle m’a fait découvrir que j’avais un ancêtre allemand nommé Joseph Strasbourg devenu colon canadien-français en 1760. Il faisait partie d’un régiment de mercenaires prussiens à la solde des forces britanniques qui s’apprêtaient alors à attaquer le Canada. Dès lors, a muri en moi l’envie de partager l’histoire de mon ancêtre, à mes fils tout d'abord et à l'ensemble des gens que l'histoire avec un grand H intéressent !

• Quel est le conseil le plus important qu'on-vous-ai donné ?
Ne pas m’en faire avec l’opinion des autres !

• Vous avez surement des habitudes, des rituels... Comment travaillez-vous ? 
J’ai définitivement besoin de calme et d’un environnement paisible pour écrire. Certains amis auteurs écrivent dans au parc durant la pratique de soccer, dans l’autobus qui les mène au boulot ; je suis incapable de conserver ma concentration si je ne suis pas assis à mon bureau avec mon vieux PC. J’adore écrire au petit matin, alors que le soleil se lève, un café fumant devant moi. Mes idées n’ont pas été décimées par le stress de la journée. Je n’écris que très rarement le soir.

• D'où puisez-vous votre inspiration ?
Du monde qui m’entoure et d’expériences passées, parfois des miennes, mais aussi des autres. Je m’intéresse aux défauts et aux vices qu'impose notre société qui engendrent toutes sortes d’incongruités dans la vie des gens. Par exemple: le mariage au sein duquel des gens, pourtant sensés, peuvent endurer durant des années la torture de partager la vie avec quelqu’un qui ne leur dit rien qui vaille. J’en fais état dans mon roman « Journal intime d’un imbécile ». Si l’étude du comportement humain me fascine, l’Histoire et l’anthropologie sociale en font tout autant!  

• Comment construisez-vous vos personnages? Avez-vous besoin de vous identifier à eux ?
Dans « Journal intime d’un imbécile », Roger, le personnage principal, est aux antipodes de l’homme que je voudrais être. À l’inverse, dans mon roman historique « Le pays des autres », Pierrot est un adolescent sans histoire, mais qui est habité par des convictions et des valeurs familiales profondément encrées en lui. Il devra puiser au fond de lui-même la force pour surmonter ses peurs et trouver le courage nécessaire pour affronter la plus grande armée de son époque, les forces britanniques du 18e siècle.

• Quel conseil donneriez-vous aux amateurs d'écriture ?
La page blanche est parfaite. Elle a le défaut de mortifier celui qui l’affronte. Elle tente de nous convaincre, si on n’est pas convaincu, qu’il n’y a rien à dire, rien à écrire. Maculer une page blanche de ses mots est un privilège et il faut lui rendre honneur. Il faut avoir la passion de ce que l’on écrit.

• Quels sont vos auteurs préférés ? 
Boris Vian.

• Que lisez-vous en ce moment ?
Je ne me permets pas de lire lorsque je suis en cours de rédaction! Pourtant, j’adore lire! Tant de bouquins et si peu de temps ! Quelle tristesse !

• Vous venez de publier votre dernier roman "Journal intime d'un imbécile", de quoi s'agit-il ? 
C’est l’histoire de Roger et de sa femme Germaine. Un couple qui n’en est plus un depuis un bon bout de temps. En fait, le lecteur réalise rapidement que leur vie de couple était un leurre dès le départ. Roger, c’est un antihéros; le zéro à qui aucun homme ne veut ressembler. Frustré, aigri, sa vie n’est que déception… Il est prisonnier de sa propre existence. Il ne lui reste comme exutoire que ses viles pensées. À bien y penser, peut-être cela ressemble-t-il à plusieurs hommes…

• Dans quel état d'esprit doit-on être pour le lire ?
En surface, « Journal intime d’un imbécile est comique! Je crois que les gens s'amuseront à se rendre les témoins privilégiés d’une vie de couple pathétique comme nous en côtoyons tous dans notre cercle plus ou moins rapproché de connaissances. Le lecteur saura rapidement se reconnaître en Roger et la lectrice se trouvera des points en commun avec Germaine. Mais à la fin, peut-on être heureux en amour avec tous ces petits secrets qui nous habitent et surtout, qui habitent l’autre à notre insu ?

• Quel type de lecteurs peuvent lire ce roman ?
Adultes. Pourtant, mes adolescents de 16 et 12 ans ont lu quelques passages qui les ont sérieusement bidonnés.

• Où peut-on se le procurer ?
En Europe et en Amérique, ce sera par le truchement de Amazon.fr (ou Amazon.ca) dès le 14 février 2014.

• Vous avez de nouveaux projets en cours ?
J’aimerais créer la version anglaise de « Journal intime d’un imbécile ». Le tome II du « Pays des autres » est déjà bien entamé.

• Où on peut suivre vos actualités ?
J’invite les gens à suivre mes activités sur www.ericstrasbourg.com  et sur twitter.com/estrasbourg. Via Facebook, ‘Aimez’ la page et donner vos commentaires au sujet de « Journal intime d’un imbécile sur facebook.com/journal.intime.dun.imbecile

Merci encore à Eric Strasbourg d'avoir répondu à mes petites questions. 
A très vite
Parlons Livres
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Bibliographie d'Eric Strasbourg 
 "Journal intime d'un imbécile" - roman

4ème de couv. : "Si vous êtes comme moi, il vous arrive de lire la dernière page d’un manuscrit. La voici. "Avant de rebrousser chemin vers la première page de ce journal afin d’étancher votre soif perverse de curiosité, je tiens à préciser que vous n’y trouverez ni morale, ni conclusion hollywoodienne pour vous faire sourire. Par ailleurs, si vous disposiez d’un peu de charité pour la bêtise humaine, d’aucune manière vous ne vous amuseriez d’un spectacle où vous seriez témoin de la déchéance d’un homme qui perd pied dans le gouffre sinistre et sans fond de sa vie ratée. Libre à vous de lire ces phrases humblement rédigées par un digne représentant de ce groupe de personnages qui n’influenceront jamais la vie de quiconque, il ne s’agit, après tout, que du journal intime d’un imbécile.""

"Le pays des autres" - ​À feu et à sang - TOME 1​ - roman historique
4ème de couv. : "Auteur de la relève québécoise, voici ce que j'ai en réserve pour vous : 1837.  Alors que le Bas-Canada s'enlise vers une guerre civile qui oppose les Anglais royalistes aux patriotes canadiens-français, le destin pousse deux frères dans des clans ennemis. La rivalité fratricide atteint son paroxysme tandis que l'armée britannique sème la terreur dans la région des Deux-Montagnes, tout près de Montréal et elle engendrera une ultime occasion pour eux de faire la paix sur les cendres encore fumantes de leurs ambitions déçues."

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